Mémoires du maréchal de Berwick, écrits par lui-même; avec uue [sic] suite abrégée depuis 1716, jusqu'à sa mort en 1734 [by L.J. Hooke, &c.].

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Page 280 - ... tous les huguenots du Languedoc, dont on prétend que le nombre monte à deux cent mille, mais il ya apparence que la contagion se seroit communiquée aux provinces voisines ; et peut-être même que beaucoup de catholiques, ennuyés de payer les impôts, se seroient aussi joints à eux.
Page 145 - J'avoue que d'abord ma surprise et mon inquiétude furent grandes; mais bientôt j'en fus quitte pour un peu de peur, car, à la lueur d'une lampe, je reconnus le maître de mon bâtiment, qui, crainte d'accident, avoit par précaution mené a.vec lui une douzaine de matelots bien armés. Je m'embarquai tout de suite, et j'arrivai à Calais en trois heures de temps. Ayant de là pris le chemin de Saint-Germain, je rencontrai le roi d'Angleterre , que la cour de France avoit fait partir un peu trop...
Page 118 - Gembloux, où étoit le quartier du Roi. On y resta quelques jours, pour y attendre, à ce que l'on croyoit, des convois; mais nous fûmes fort surpris quand tout à coup l'on déclara la résolution du Roi de s'en retourner à Versailles, et d'envoyer le Dauphin en Allemagne avec une partie de l'armée. Le prince d'Orange, qui n'avoit au plus que cinquante mille hommes, s'étoit campé à l'abbaye du Parc, auprès de Louvain, pour nous observer...
Page xvii - ... jeunesse exempt des vices qui ne sont guère regardés comme des taches à cet âge , et dans les personnes de sa profession. Son penchant pour la vertu le porta bientôt à la religion, et la religion à la piété, dans laquelle il persévéra inviolablement. Elle fut en lui si douce, qu'elle n'imposa jamais la moindre contrainte à ceux qui vivoient avec lui. On s'attend peut-être que, pour rendre tout ce que je viens de dire plus croyable, je ferai mention de ses défauts; mais dans le vrai...
Page 246 - ... grand château, nous aurions eu de la peine à nous en rendre maîtres, tant par rapport à notre médiocre artillerie, mal fournie de tout, que par rapport aux chaleurs, qui étoient devenues excessives. Mais par bonheur, au bout de quatre jours de...
Page xliii - ... tout cela quand il s'agissoit de ses intérêts particuliers Il n'étoit point du nombre de ceux qui tantôt se plaignent des auteurs d'une disgrâce, tantôt cherchent à les flatter : il alloit à celui dont il avoit sujet de se plaindre, lui disoit les...
Page 111 - Les ennemis, qui étoient en bar taille à l'entrée de la baie, détachèrent quelques vaisseaux de guerre pour canonner le fort de La Hogue, et pour soutenir leurs chaloupes, qui s'avancèrent en bon ordre avec des brûlots : les nôtres voulurent aller au devant d'eux ; mais dès que l'on vint à la portée des coups de fusil , les ennemis, plus accoutumés et plus adroits que nos gens à ces sortes de manœuvres, les firent plier, et regagner la terre ; après quoi ils s'emparèrent des vaisseaux,...
Page 394 - Saragosse; après quoi, selon le projet que j'avois fait l'hiver, nous devions entreprendre le siége de Lérida. La difficulté des subsistances étoit notre plus grand embarras : ainsi il fallut quelques jours pour nous arranger ; mais comme nous n'avions plus d'ennemis à craindre, nous crûmes que nous pourrions fonder nos espérances sur les vivres que nous trouverions dans le pays où nous allions entrer, d'autant qu'il n'étoit pas possible d'en faire venir de Castille. En conséquence, le...
Page 354 - ... un fourrage des ennemis auprès de Fuente-Duegna, battit l'escorte, tua trois cents hommes sur la place, en prit deux cent soixante-dix, et cinq cents chevaux. Le sieur Carillo, colonel de cavalerie, attaqua un poste de trois cents hommes que les ennemis avoient mis à un moulin sur le Tage, et les tua ou prit tous. Sur les mouvemens des Portugais du côté de Salamanque, on envoya le marquis de Bay dans la Vieille-Castille, avec deux bataillons et trois escadrons, auxquels se devoient joindre...
Page 332 - ... furent. Nous avions aussi un autre embarras auquel nous ne pouvions remédier que par le secours de la France, savoir, le manque d'argent : ce qui nous détermina à faire partir Orry en poste pour Paris, afin d'y représenter nos besoins, et de tâcher en même temps d'emprunter quelque argent sur les pierreries de la Reine, qu'il porta avec lui. Ce fut M. Amelot qui m'en fit premièrement la proposition; et d'abord je m'y opposai, par la raison que je ne savois à qui m'adresser pour tous les...

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